Les actions de la Bourse française et de l’ensemble des Bourses de l’Occident ont perdu entre 40% et 50% de leurs valeurs depuis le début de la crise financière que nous traversons. Cette situation n’est pas sans rappeler la crise japonaise durant laquelle les actions nippones perdirent 90% de leurs valeurs en 10 ans.
Beaucoup d‘études sont actuellement consacrées au krach boursier et immobilier japonais du début des années 1990. Après dix-huit années de déflation, les prix de l’immobilier restent divisés par dix dans le centre de Tokyo et les actions valent à peine le quart des niveaux atteints fin 1989.
Le pays continue de payer aujourd’hui encore les conséquences de la folie spéculative immobilière et boursière (avec des PER à quarante ou quarante-cinq fois les bénéfices) de la période 1983/1990 découlant du laxisme délibéré de la Banque centrale. La crise actuelle constitue en fait un mélange de Grande Dépression américaine et de lente désintégration par paliers “à la japonaise”.
Au début des années 1930, la masse monétaire disponible était directement reliée au stock d’or entreposé à Fort Knox. La Fed se refusa à recourir à la planche à billets pour sauver les banques, ce qui constitua une erreur fatale… Les autorités japonaises pensaient avoir tiré les leçons en renflouant massivement les établissements de crédit, noyés dans un océan de créances douteuses.