Voici un entretien hautement important avec André Jacques Holbecq sur la Radio Ici et Maintenant. Mr Holbecq décortique ici un article
percutant réalisé par le journaliste d’investigation Matt Taibbi qui dénonçe la perfide cupidité de Goldman Sachs et de ses innombrables manipulations au sein des vastes rouages du système financier
mondial.
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Une fois encore, le célèbre Matt Taibbi ne fait pas de cadeaux au acteurs du monde de la finance dans son nouvel article publié dans Rolling Stone Magazine, numéro du mois courant.
Cet article est intitulé: “The Great American Bubble Machine” (Matt Taibbi explique comment Goldman Sachs a été à l’origine de chaque manipulation importante du marché depuis la Grande
Dépression)
L’une des questions sur lesquelles il se penche porte sur le fait que plusieurs anciens dirigeants de Goldman Sachs, notamment des anciens PDG, solidement installés dans notre administration, ont
été ou sont actuellement directeurs de diverse agences des banques de la Réserve Fédérale partout dans le pays.
Comme l’affirme Matt Taibbi: “ils sont partout” et en lisant son article, on comprend bien quelle bande de « Banksta Ganstas » (gangsters financiers) ces
gens forment.
Les conflits d’intérêts sont incroyables et le degré de manipulation du marché boursier est stupéfiant.
Il est intéressant de souligner qu’après la publication de cet article,
Goldman Sachs s’est immédiatement mis à employer l’expression : théories du complot, ce qui est exactement ce que
leurs chers amis de la Réserve Fédérale disent toujours chaque fois que quelqu’un révèle des vérités à leur sujet.
Cet article débouche sur une polémique qui a vu Goldman Sachs répliquer que les “affirmations de Taibbi ne sont qu’ « une compilation hystérique de la théorie du complot » et un
porte-parole ajoute : « nous rejetons les affirmations selon lesquelles nous faisons gonfler les bulles et profitons des faillites, car nous ne sommes que trop conscients de l’importance que nous
avons en tant que force du bien. »
Réagissant à ces propos, M. Taibbi explique que: “La vision de Goldman est imposée par ses anciens dirigeants, qui travaillent au département du Trésor américain, à la Bourse de New York,
à la Banque Mondiale et occupent de nombreux autres postes importants. De même, ses anciens employés animent les principales émissions de télévision. C’est leurs points de vue que le
président va prendre en considération, s’ils le veulent.
Je vais juste présenter quelques extraits de l’article de Matt, mais, par tous les moyens, veuillez prendre le temps de lire cet article dans son intégralité :
“La première chose à savoir au sujet de
Goldman Sachs, c’est qu’elle est omniprésente. La banque d’investissement, la plus puissante au monde, est un grand vampire aux longs tentacules qui
s’enfoncent avec acharnement dans ce qui sent l’odeur de l’argent.
Toute tentative de décrire les activités des anciens hauts responsables de Goldman Sachs, qui occupent des postes influents, devient vite un exercice absurde et superflu, comme de dresser la
liste de toute chose.
Un tableau d’ensemble suffit pour vous faire comprendre: Si l’Amérique tourne autour du dispositif de drainage de liquidités, c’est que Goldman Sachs a trouvé le moyen d’être au cœur de
ce dispositif même, une lacune extrêmement regrettable dans le système du capitalisme démocratique de l’Occident, qui n’avait jamais pensé que l’avidité organisée met toujours en échec
une démocratie désorganisée dans une société régie de manière passive par les marchés et élections libres.
Ils y parviennent en utilisant chaque fois la même stratégie. La formule est relativement simple: Les dirigeants de Goldman Sachs se mettent au cœur de la bulle spéculative et effectuent
des placements de titres dont ils savent pertinemment qu’ils n’ont aucune valeur :
Ensuite ils extorquent d’importantes sommes d’argent aux couches moyennes et basses de la société avec l’aide d’un Etat corrompu et handicapé qui leur permet de manipuler les règles et les
règlements à leur avantage en échange de quelques miettes que la banque accorde aux adeptes du clientélisme.
Au bout du compte, lorsque la faillite s’installe, des millions de citoyens ordinaire sont fauchés et crèvent de faim, ils recommencent tout le processus, prétendant voler à
notre secours, Ils nous accordent des prêts, assortis d’intérêt, en puisant dans notre propre argent.
Ce faisant, ils se présentent comme des hommes sans cupidité, un groupe de mecs super rusés qui permettent à la machine de continuer à fonctionner. Depuis les années 1920, Ils se livrent
exactement à ce genre de coups, et désormais, ils s’apprêtent à recommencer, en créant ce qui pourrait être, jusqu’à maintenant, la bulle la plus grande et la plus
audacieuse.
Matt Taibbi explique comment les vampires de Goldman Sachs tirent profit de la bulle immobilière et de la spéculation sur les prix de l’essence.
“Il n’est pas difficile de déterminer le rôle que Goldman Sachs a joué dans la catastrophe d’envergure mondiale que fut la bulle immobilière. Ici encore, la supercherie de base a consisté en un
assouplissement des normes de souscription, bien que, dans ce cas, il ne s’agissait pas des introductions en bourse mais des hypothèques. Maintenant, presque tout le monde sait que pendant des
décennies, les courtiers d’hypothèques insistaient pour que les acquéreurs d’immeubles versent un acompte de 10 pourcent ou plus, justifiant d’un revenu constant, d’une bonne réputation de
solvabilité et soient physiquement identifiables par leurs noms et prénoms.
Puis, à l’aube du nouveau millénaire, ils ont abandonné ces exigences ridicules et commencé à facilité les conditions d’accès aux crédits hypothécaires pour les basses couches de la société.
Et quelle est l’origine de la montée en flèche des cours du pétrole? Essayez
de deviner. De toute évidence, Goldman Sachs y a contribué, d’autres acteurs intervenaient dans le marché de matières premières physiques, mais la cause principale avait presque tout à voir avec
le comportement de quelques acteurs puissants, déterminés à transformer ce marché, autrefois solide, en un casino spéculatif.
Goldman y est parvenue en persuadant les fonds de pension et les autres grands investisseurs institutionnels d’investir dans les contrats à terme du secteur pétrolier, en acceptant d’acheter le
pétrole à un certain prix et à une date fixe.
Ainsi, de marchandise physique, soumise à la loi de l’offre et de la demande, le pétrole est devenu un objet sur lequel les investisseurs peuvent faire des paris, comme une action. Entre 2003
et 2008, le montant des capitaux spéculatifs investis dans les marchandises est passé de 13 à 317 milliards de dollars, soit une augmentation de 2300 pourcent. Avant 2008, un baril de pétrole
s’échangeait 27 fois, en moyenne, avant sa livraison et sa consommation effective. »
Goldman Sachs s’en est, mieux tirée, que quiconque pendant la « Grande Dépression » qui touchaient les contribuables. (et c’est encore vrai en 2009 veuillez lire
l’article suivant “Goldman Sachs enregistre des bénéfices records en pleine crise économique” cliquez ici)
“Immédiatement après le plan de sauvetage d’AIG, le Secrétaire au Trésor, Paulson a annoncé la mise en place d’un plan de sauvetage fédéral pour le secteur financier.
Ce plan, connu sous le nom de Troubled Asset Relief Program (Programme de sauvetage des actifs à risque, le fameux TARP), est doté de 700 milliards de dollars. Pour gérer les fonds affectés à
ce programme, Paulson a nommé, Neel Kashkari, banquier inconnu de 35 ans travaillant pour Goldman Sachs.
Afin de satisfaire aux conditions requises pour bénéficier des fonds affectés au programme de sauvetage, Goldman annonça qu’elle changerait son statut de banque d’investissement pour adopter
celui de société ayant un portefeuille bancaire.
En effet, cette décision lui permet non seulement d’avoir accès à 10 milliards de dollars dans les fonds TARP, mais également de bénéficier de tout un autre ensemble de financements publics moins
visibles, en particulier, la possibilité de bénéficier des conditions d’escompte de la Réserve Fédérale.
Avant fin mars, la Réserve Fédérale aura octroyé ou garanti au moins 8,7 trillions dans le cadre de nouveaux programmes de sauvetage. Une loi obscure permet à la Réserve Fédérale de bloquer la
plupart des audits commandés par le Congrès. De ce fait, aussi bien les montants que les bénéficiaires de ces fonds demeurent totalement secrets. »
“C’est une situation vraiment inimaginable… 8,7 trillions de dollars et personne n’a le droit d’interroger la Réserve Fédérale sur l’origine de ces fonds. Est-ce que vous continuer de
penser que nous sommes une démocratie ?
Puisque Goldman Sachs a exploité la plupart des bulles et leurs « coups deviennent de plus en plus difficiles à trouver », ils jettent leur dévolu sur de nouvelles victimes, qui
pourraient être le contribuable, voilà pourquoi, il est aujourd’hui difficile de faire la différence entre membres du Congrès et responsables de Goldman Sachs.
Nous sommes au début du mois de juillet, Barack Obama, jeune politicien jouissant d’une bonne popularité, qui a bénéficié du soutien financier d’un donateur privé de premier plan, la banque
d’investissement Goldman Sachs, est installé à la Maison Blanche.
Ayant franchi sans heurt la poudrière politique durant l’époque des plans de sauvetage, Goldman a renoué avec son activité favorite et avec l’aide d’un nouveau groupe d’anciens dirigeants
occupants des postes clés dans l’administration, cette société cherche à découvrir les lacunes d’un nouveau marché mis en place par le gouvernement.
M. Henry Paulson et M. Neel Kashkari ne sont plus là; Mark Patterson, secrétaire Général du département du Trésor et Gay Gary Gensler, chef de la CFTC (Commission fédérale de surveillance des
marchés à terme), tous deux anciens hauts responsables de Goldman Sachs. (Gensler a été le co-directeur du service financier de cette firme.)
Au lieu de porter sur les produits dérivés du crédit ou les contrats à terme du secteur pétrolier ou encore les crédits hypothécaires adossés à des actifs, le nouveau jeu, la prochaine
bulle porte sur les crédits de carbone, marché florissant d’un trillion de dollars, qui pourtant existe à peine.
Mais il existera certainement si le Parti Démocrate, qui a récolté 4 452 585 millions de dollars grâce à ce marché lors des dernières élections, parvient à faire naître une nouvelle bulle
révolutionnaire, déguisée en « plan écologique » et connue sous le nom de système de plafonnement et d’échange, qui porte sur les marchandises.
Le nouveau marché du crédit de carbone est pratiquement une répétition du casino relatif au marché des marchandises
Si ce plan ne subit aucune modification, la hausse des prix sera soumise à l’autorisation du gouvernement. Goldman Sachs n’aura même pas besoin de truquer les règles du jeu. qui seront
faussées d’avance !!!
C’est vraiment dommage que nous n’ayons pas les moyens de provoquer un Référendum National.
Le Sénat et la Chambre des Représentants ne sont pas près de voter une loi qui mettra hors jeu « la machine à sou » qui leur permet de se maintenir dans des postes où ils s’engraissent. … C’est
une utopie ! »
En même temps, Matt Taibbi exprime clairement la vérité concernant ces menteurs et escrocs du monde de la finance qui nous dépouillent sans vergogne chaque fois qu’ils en ont l’occasion
et dans un cadre « parfaitement légal.»
Nous ne serons jamais à mesure de prendre le contrôle de notre destin ou de notre pays jusqu’au jour où ce genre de lobbyistes seront interdits de siéger au Congrès.
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Source spreadthetruth.fr
Voir aussi
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Ron Paul: La FED est coupable
Goldman Sachs - La grande machine à bulles