La Corrèze, la Dordogne, la côte normande... à vendre ? Les flots d'Anglais qui, depuis dix ans, s'étaient déversés sur ces régions se sont taris (-50 % depuis un an, selon Charles Gillooley, président de la Fnaim de Dordogne). Pis, ils commencent à refluer. Nombre d'entre eux s'interrogent en effet sur l'opportunité de repasser le Channel. La donne a changé. Ils étaient venus attirés par les prix bas de l'immobilier en France. Mais, avec la crise, les prix des maisons outre-Manche ont fortement été corrigés (entre 15 et 30 %), et certains biens autrefois inaccessibles redeviennent abordables. Même tendance sur la Côte d'Azur. « Depuis septembre, les Anglais, qui représentaient 8 % des transactions de villas et 3 % des appartements, vendent », constate Jérôme Renaud, président de la Fnaim Côte d'Azur. Leurs motivations ? Encaisser pendant qu'il est encore temps leurs plus-values et profiter de l'appréciation de l'euro par rapport à la livre sterling, celle-ci ayant perdu près de 60 % de sa valeur depuis le début de la crise. Mais, aussi, se désendetter et retrouver des liquidités. Travaillant en grande majorité dans la finance, certains se sentent menacés dans leur emploi, d'autres ont vu fondre leurs bonus. Plus sensible dans le Midi qu'ailleurs, le mouvement pourrait prendre de l'ampleur dans les prochains mois.