Alors que les prix du logement ont doublé en France ces dix dernières années, ceux du marché allemand ont progressivement baissé. Décryptage d'un modèle de régulation envié de l'autre côté du Rhin.
Au palmarès des sujets qui préoccupent le plus les Allemands, le logement n'apparaît jamais. Ni plaintes sur une envolée des prix ni même inquiétudes sur le risque d'une pénurie n'agitent le débat public. Une bizarrerie au regard de la plupart des pays et notamment de la France, où la crise du logement gagne de plus en plus de ménages.
La raison d'une telle sérénité ? Pendant que les prix français doublaient, l'immobilier allemand a progressivement baissé depuis quinze ans et la fin du cycle haussier lié à la réunification. "A la différence d'autres pays européens, l'Allemagne n'a pas connu de boom immobilier et les prix sont restés relativement stables", confirme sur son site le Conseil européen des professions immobilières (Cepi). Résultat, "tandis qu'un logement neuf atteint en France 243 000 euros en moyenne, il ne coûte que 162 000 euros en Allemagne de l'Ouest et 110 000 euros en ex-Allemagne de l'Est", observe le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre.
Au coeur de cette exception européenne, un vaste parc locatif et un très faible taux de propriétaires : autour de 43% contre près de 60% en France. "L'accession à la propriété, pourtant encouragée par les pouvoirs publics, est fortement concurrencée par une offre locative privée abondante et à loyers tempérés", explique une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (IAU-IDF).
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Merci à Eric pour le lien