En pleine période de crise économique, le cours de l'or flambe. Faut-il y voir une valeur refuge ? Pas pour l'économiste Marc Touati qui considère que son effondrement est proche.
a flambée de l’or n’est pas nouvelle. Elle a commencé dès le début de la récession mondiale en 2008, le test de la barre fatidique des 1 000 dollars l’once entre le 14 et le 17 mars 2008. A l’époque déjà, de nombreux spécialistes financiers annonçaient que l’or allait flamber jusqu’à 2 000 dollars l’once. Le soubassement de cette prévision était simple : à dollars constants (c’est-à-dire en isolant l’inflation), l’once d’or a dépassé les 2 000 dollars l’once en 1980, il serait donc logique qu’elle y revienne.
La question n’est donc pas de savoir si l’or va encore monter à court terme, mais plutôt si sa flambée est justifiée par la réalité économique?
La réponse à cette question est négative. Certes, le ralentissement logique de la croissance américaine et la crise européenne ont relancé la vague spéculative sur les « valeurs refuges » que constituent en apparence l’or. Vieux réflexe humain, le métal jaune rassure. C’est là qu’une fois encore, il nous faut intervenir pour isoler le spéculatif de l’économique. En effet, le « flight to gold » (ou encore la ruée vers l’or) est normalement justifié par trois évolutions : une récession mondiale et/ou un krach boursier et/ou une hyperinflation. Ces trois phénomènes étaient, par exemple, réunis au début des années 1980, d’où la flambée, finalement logique, de l’or.
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